En tant qu’organisation professionnelle des jardineries et pépinières, ABJ-BTV soutient et informe ses membres. La connaissance du consommateur du secteur jardin est un atout supplémentaire pour les jardineries et pépinières afin de mieux servir et informer leurs clients. L’organisation professionnelle a sondé la manière dont les Belges jardinent, ainsi que les lieux et les raisons pour lesquelles ils effectuent leurs achats. De plus, la durabilité est aujourd’hui une priorité, et elle devrait occuper une place importante dans les jardins. Mais à quel point les jardins belges sont-ils durables ? Le consommateur sait-il ce qu’est le « jardinage durable » ? ABJ a commandé, durant les mois d’été, une enquête approfondie menée par Retail e-Motion, des experts en commerce de détail non alimentaire. Le grand nombre de participants, à savoir plus de 2 100 consommateurs, garantit des résultats fiables. Les conclusions principales de l’étude ont été présentées par Chris Van Wesemael, Directeur Général de Retail e-Motion pendant Green Expo. Nous partageons volontiers avec vous les résultats les plus marquants de cette enquête de marché.
Surtout les femmes de plus de 50 ans jardinent 70 % des répondants sont des femmes, ce qui montre clairement qu’elles sont plus préoccupées par le jardinage que les hommes. C’est également un public relativement âgé : 70 % ont plus de 51 ans. Les jeunes sont à peine atteints : seulement 10 % des répondants avaient moins de 35 ans, et il n’y avait que quelques participants de moins de 20 ans. Cela représente un défi pour les jardineries : comment atteindre les jeunes ? Ce sont principalement des employés (40 %) et des retraités (38 %) qui semblent s’intéresser au jardinage.
Les jardins wallons plus grands que les jardins flamands Plus de 9 personnes sur 10 sont propriétaires de leur maison/jardin. En Wallonie, le pourcentage de locataires est cependant significativement plus élevé, avec 17 %. Plus de 6 jardins sur 10 mesurent d’ailleurs moins de 250 m². Mais ici aussi, on observe une différence nette : en Wallonie, 56 % des jardins dépassent 250 m², contre 38 % en Flandre.
Le Belge travaille souvent et avec plaisir dans son jardin Les Belges aiment jardiner : 1 sur 2 aime cela, et pour 20 %, c’est même un véritable hobby. Ils travaillent aussi assez souvent dans leur jardin : 3 sur 4 jardinent au moins une fois par semaine. Il n’est pas surprenant de constater que plus le jardin est grand, plus on y travaille fréquemment. Le pourcentage de personnes qui jardinent plusieurs fois par semaine passe de 28 % dans les très petits jardins à 72 % pour les jardins de plus de 1 000 m². Mais même ceux qui n’ont qu’une terrasse (67 % au moins une fois par semaine) ou un balcon (55 %) jardinent régulièrement. Fait marquant : économiser de l’argent (5 %) ou l’écologie (10 %) ne sont presque jamais des raisons de jardiner. Par ailleurs, les Belges se considèrent comme de bons jardiniers : seulement 10 % estiment être mauvais dans ce domaine. Plus de 8 personnes sur 10 en tirent une grande satisfaction.
Les achats de jardinage se font principalement dans des points de vente physiques Cela reste principalement une activité pour les femmes, seules ou avec leur partenaire. L’impact du commerce en ligne dans ce secteur est encore assez limité : seulement 0,3 % achètent exclusivement en ligne, tandis que 22 % combinent les achats en ligne avec ceux en magasin. Les jardineries sont particulièrement privilégiés. Les facteurs qui déterminent le choix du magasin sont, dans l’ordre : la proximité, le bon service et la carte de fidélité. Le prix (le moins cher) n’arrive qu’en quatrième position avec 14 %. Les consommateurs choisissent principalement en fonction de la qualité et de la facilité d’utilisation des produits, ainsi que des connaissances, du service, des conseils et de l’amabilité du personnel.
Jardinage durable 64 % des répondants affirment être assez bien informés (notoriété spontanée) sur le jardinage durable. En Wallonie, ce pourcentage est encore plus élevé : 77 % déclarent en savoir beaucoup ou tout à ce sujet. Près de la moitié disent déjà le pratiquer, et autant d’autres y travaillent dans une certaine mesure. Cependant, la réalité est différente : sous « jardinage durable », beaucoup comprennent des pratiques qui ne sont pas vraiment ou seulement partiellement durables. Que penser des 6 % de Belges qui estiment que l’utilisation de javel et de vinaigre est une manière durable de désherber ? La majorité ne va guère plus loin que la réutilisation de l’eau de pluie, l’utilisation de produits écologiques, l’absence de désherbants chimiques ou l’installation d’un hôtel à insectes. Par exemple, seulement 1 personne sur 2 mentionne l’arrachage manuel des mauvaises herbes comme une action durable dans le jardin. De plus, peu de gens sont prêts à payer plus pour la durabilité : pour 65 %, cela ne doit pas coûter plus cher, ou au maximum 10 % de plus. Un quart de la population ne se préoccupe pas encore du jardinage durable, et la majorité indique ne pas être suffisamment informée. C’est là que réside le grand défi pour le secteur, tant pour les fabricants que pour les détaillants : fournir des informations au consommateur. Il y a surtout une demande pour des informations générales, sur comment rendre son propre jardin plus durable et sur les produits. Aujourd’hui, les consommateurs recherchent ces informations principalement en ligne : via Google ou sur les sites web des associations de protection de la nature et des jardineries.